HISTOIRE

Nous connaissons tous l’histoire de la conversion de l’impitoyable Bert Call (yeux de lézard) mais très peu de gens ont eu l’occasion de voir quel était son apparence. Voici une photo de Bert tirée de l’une des citations où frère Branham en parle.

149 Je chassais souvent avec un gars, là-bas dans l’État de New York, ou plutôt dans le New Hampshire, il était un–un bon chasseur. Il s’appelait Bert. C’était un Anglais. Et il, ses parents avaient établi, ou défriché l’endroit qu’on appelle Jefferson Notch, en traversant, là-bas, jusqu’à Carroll Notch, et ils avaient séparé ça dans l’ancien temps. Il avait un petit peu d’Indien, aussi. Mais c’était un des meilleurs tireurs que j’aie jamais vus, et un des meilleurs chasseurs. On n’avait jamais à s’inquiéter de devoir partir à sa recherche; il savait où il était. J’aimais chasser le cerf de Virginie là-bas. Et ils… Et j’y allais chaque automne pour chasser.

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150 Il était tellement bon chasseur, mais c’était l’homme le plus cruel que j’aie rencontré de ma vie. Il avait des yeux de lézard, et il… Comme ça, vous savez, comme la façon dont les femmes essaient de se maquiller aujourd’hui, pour avoir les yeux un peu comme un lézard. Eh bien, lui, il avait vraiment des yeux comme ça. Et moi, je trouve que ça n’a pas l’air humain. Alors, je–je n’ai jamais trop aimé le regarder. Il avait l’air tellement fuyant, comme ça, vous savez, il regardait de côté.

151 Et il aimait être méchant. Et il tirait des faons, des petits bébés cerfs, là, juste pour me faire de la peine. Et il disait: «Oh, prédicateur, tu es comme les autres. Tu es une poule mouillée. Tu serais un bon chasseur si tu n’étais pas prédicateur.»

152 J’ai dit: «Je chasse des âmes, Bert.» Et j’ai dit: «Tu en as une qui est perdue.»

153 Et lui: «Ah, reprends donc tes sens!» Il disait: «Billy, tu es bien gentil, mais», il disait, «ne viens pas me parler de ce genre de choses là.» Alors, il–il tirait ces petits faons, et–et ça me faisait tant de peine.

154 Maintenant, il n’y a rien de mal à tuer un faon si la loi le permet, là, d’après la taille ou le sexe, d’après les conditions de la loi. J’ai été garde-chasse pendant bien des années. Mais, regardez, Abraham a tué un veau, et Dieu l’a mangé, donc il n’y a rien de mal à tuer un faon, si la loi le permet. Mais pas de les tirer pour rien, en les laissant là, pour faire son malin; ça, c’est mal, c’est mal de faire ça. Si je l’ai dit, c’est pour justifier mes frères chasseurs ici, vous voyez, pour que vous voyiez ce que j’essaie d’exprimer.

155 Maintenant remarquez, donc nous voyons que cet homme… Un jour, je suis allé là-bas, ma femme et moi, nous étions ensemble. Et–et il s’était fait un petit sifflet qui sifflait en faisant exactement le bruit d’un petit bébé faon qui pleure, vous savez, l’espèce de petit gémissement qu’ils poussent. Eh bien, tant que…

156 J’avais travaillé, et je n’avais pas terminé à temps une série de réunions, et je suis allé là-bas pour chasser avec lui. Et beaucoup de gens avaient chassé, or, dès qu’on entend un coup de feu, dans cette région-là, ces cerfs… Vous–vous pensez que Houdini était un virtuose de l’évasion; à côté d’eux, il était un amateur. Alors, rapidement, ils se cachaient tous. Et, au clair de lune, ils broutaient de nuit; ou ils se dissimulaient dans les fourrés, ou quelque chose, et ils–ils ne bougeaient pas.

157 Alors, voilà que ce jour-là, j’ai dit: «Bert, tu–tu ne vas pas utiliser ce sifflet?»

158 Il a dit: «Ah, prédicateur, tu es vraiment une poule mouillée!» Il a dit: «Reprends donc tes sens.»

159 Et nous nous sommes mis en route, nous avons mis des sandwiches dans notre–dans notre chemise. Et nous chassions… nous allions chasser jusque vers midi, là-haut, autour des crêtes du–du Presidential Range, pour ensuite nous séparer et redescendre. Si nous abattions un cerf, nous saurions où il était suspendu, nous irions le retirer, un ou deux jours plus tard; on le suspendait. Donc, il y avait environ, oh, quatre pouces de neige, ou six, quelque chose comme ça, c’était un bon temps pour suivre les pistes. Et nous nous sommes mis en route, nous sommes arrivés vers le haut de la montagne, pas de piste, il n’y avait rien. Il y avait clair de lune la nuit, et les cerfs… [espace non enregistré sur la bande – N.D.É.]

160 Bert était devant moi, il ouvrait le chemin, et moi, je suivais derrière lui. Et il s’est assis un peu, comme ça. La neige était sèche. Et il s’est mis à fouiller, je pensais qu’il voulait manger son sandwich et qu’on allait se séparer là, parce que là, nous étions déjà bien haut dans la montagne. Et il fouillait, ici.

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161 Alors j’ai décidé de sortir mon sandwich, et je me suis mis à chercher un endroit où poser ma carabine. Et–et je me suis mis à sortir mon sandwich, et j’ai regardé autour de moi.

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162 Il a sorti ce petit sifflet. Ça, je me suis dit: «Quel sale tour à jouer, de faire ça.» Alors il a pris ce petit sifflet, et il m’a regardé, de ses yeux de lézard, il a regardé vers moi. Il a mis ce petit sifflet dans sa bouche, comme ça. Et j’ai dit: «Bert, tu ne ferais quand même pas une chose pareille?»

163 Il a dit: «Oh», et il a sifflé comme ça. Et, à ma surprise, à une cinquantaine de mètres de moi, droit devant, une grande biche s’est levée. Or, la biche, c’est la maman cerf. Et elle était là, avec ses grands yeux bruns, et ses oreilles en l’air. Vous voyez, elle avait entendu. C’est qu’elle était une mère, vous voyez, et son bébé pleurait. C’est pourquoi, peu importe que les autres sortent ou pas, il y avait quelque chose en elle. Elle était une mère.

164 Alors Bert a regardé comme ça, et il a sifflé de nouveau, tout doucement. Et cette biche s’est avancée en plein dans la clairière. Or ça, c’est inhabituel, très inhabituel, pour eux de s’avancer, comme ça. Et elle regardait autour d’elle, en levant sa grande tête, et elle promenait le regard partout.

165 Au bout d’un moment, quand le chasseur a tendu la main pour prendre sa carabine, elle a aperçu le chasseur. D’habitude, ce qu’ils font, c’est qu’ils partent comme un éclair, vous savez ce que c’est, à toute vitesse. Mais, vous savez, elle n’a pas bougé du tout. Elle est restée là, simplement, à le regarder, de côté, elle avait la tête tournée, et elle regardait. Oh! la la! Je pensais: «Bert, tu ne peux quand même pas faire ça.»

166 Vous voyez, elle ne jouait pas la comédie. Elle, ce n’était pas de l’hypocrisie. Ce n’était pas du théâtre. Chez elle, c’était inné, elle était une mère. Et ce bébé, peu importe si ça lui coûtait la vie, il était en danger, elle essayait de trouver ce bébé. Il était en danger. Elle était, l’instinct en elle, elle était mère. Et elle a vu le chasseur. Mais elle ne se souciait pas du chasseur, elle se souciait de ce bébé en danger, ce petit faon.

167 Alors il a baissé le cran de sûreté de sa 30-06. Oh, c’était un tireur d’élite. Il a braqué cette carabine sur elle. Je–j’ai dû détourner la tête. Je ne pouvais pas m’en empêcher. Je–je ne pouvais pas le regarder. Je me suis dit: «Dans quelques minutes seulement, il va faire sauter son cœur si noble; elle qui essaie de trouver son bébé, qui est en danger, alors qu’elle sait que ce chasseur est là, dans les buissons.» Et il allait faire sauter ce cœur si noble, avec cette balle de cent quatre-vingts grains qu’il avait là-dedans. Et je–je… Il était tellement bon tireur. Il a épaulé. Je me disais: «Je ne peux pas supporter de regarder ça.» J’ai tourné le dos. Et–et je–j’ai dit: «Seigneur, aide-le, pour qu’il ne fasse pas ça.»

168 Je–j’avais tellement de peine. Cette pauvre maman qui se tenait là, en train de chercher son bébé, et je savais que ce n’était pas du fabriqué. Elle était une mère. Elle se serait enfuie, en toute autre occasion. Elle ne se serait pas levée, pendant que nous passions. Mais il y avait quelque chose en elle.

169 Et j’ai attendu, et j’ai attendu, et le coup n’est pas parti. Eh bien, je me suis demandé: «Qu’est-ce qui ne va pas?» Et j’ai attendu, ensuite je me suis retourné tout doucement. Et j’ai vu la biche qui se tenait là, elle le regardait toujours. Et j’ai regardé le canon de la carabine, il allait comme ça. C’est qu’il…il essayait de viser, et il n’y arrivait pas.

170 Il a jeté la carabine par terre, et il a tourné la tête pour me regarder, et ses grands yeux avaient changé. Les larmes coulaient sur ses joues. Il m’a attrapé par ma jambe de pantalon, il a dit: «Billy, conduis-moi à ce Jésus dont tu parles.»

171 Qu’est-ce que–qu’est-ce que c’était? Il avait vu quelque chose de réel. Voyez? Cette petite maman cerf a dû faire preuve de noblesse de caractère, d’une vraie noblesse de caractère qui a amené ce chasseur cruel, là… qui avait le cœur le plus cruel que j’aie jamais vu. Ce n’était pas une prédication que j’aurais prêchée. C’était ce qu’il avait vu, quelque chose qui était réel. Ce n’était pas du fabriqué. Ce n’était pas de la frime. C’était là une vraie mère, qui cherchait son bébé, et c’est ça qui l’a amené à Christ. Maintenant, il est diacre dans l’église là-bas, un merveilleux chrétien, parce qu’il a vu quelque chose qui n’était pas du fabriqué. Ce n’était pas du faux-semblant. C’était réel.